Historique de l'industrie

D'hier...

Les Québécois mangent du lapin depuis les premiers temps de la colonie. Facile à élever dans le moindre petit jardin à même la basse-cour, il a longtemps trôné sur bien des tables campagnardes. Mais du clapier de la grange aux fermes modernes, la cuniculture québécoise a énormément évoluée depuis 15 ans grâce à des reproducteurs de qualité ainsi qu'à des techniques d’élevage efficaces et respectueuses des bêtes.

Les premiers essais en cuniculture commerciale au Québec remontent au milieu des années 1960. Après des débuts décevants, parce que trop inspirés de l’aviculture, les producteurs ont finalement mis au point un système de production plus efficace et mieux adapté aux conditions d’élevage québécoises. Le succès du modèle actuel repose sur une parfaite maîtrise de l’alimentation, de l’ambiance (température et ventilation des clapiers), du statut sanitaire des animaux et du rendement de production des femelles.

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Les fermes québécoises spécialisées dans l’élevage du lapin, au nombre de 45, sont majoritairement concentrées dans les régions du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie. Elles produisent, depuis les deux dernières années, environ 300 000 lapins par an. Ces lapins sont maintenant acheminés vers deux abattoirs contrôlés, dont l’un est inspecté tant par les instances gouvernementales fédérales que provinciales.

Au Québec, la consommation de lapin par habitant est faible en comparaison des autres viandes traditionnelles. Une bonne partie de notre production est consommée par les Montréalais issus de l’immigration, qui l’achètent entier et en font un mets de choix tout au long de l’année.

Selon une étude menée au printemps 2010 par Zins Beauchesne et associés (ZBA), c’est à la maison, dans les occasions spéciales, que la grande majorité des gens consomment la viande de lapin. Et c’est sous forme de plat mijoté cuit au four que le lapin, découpé en morceaux, est cuisiné majoritairement. Pour la plupart des Québécois de souche, cette viande n’est pas encore ancrée dans leurs habitudes de consommation. Parmi les viandes dites « de spécialité » qui sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs québécois, le lapin se classe au quatrième rang, après l’agneau, le canard et le grand gibier comme le cerf, le wapiti et le caribou.

Comme une bonne proportion des consommateurs québécois connaissent peu ou pas du tout la viande de lapin (83 % selon l’étude de ZBA) et comme la plupart de ceux-ci recherchent une viande tendre de provenance locale et ayant des qualités nutritionnelles, l’industrie cunicole est appelée à croître. Le Lapin du Québec a tout pour plaire aux amateurs de bonne chair ainsi qu’aux apprentis cuistots. Essayez-le!